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Tout sur Thomas pesquet et la mission Alpha

Le vendredi 23 avril 2021 à 11 h 49 à Cap Canaveral a eu lieu le lancement d’une capsule spatiale dans le cadre de la mission alpha. À bord de la capsule, il y avait Thomas Pesquet, le commandant américain Shane Kimbrough, la pilote américaine Megan McArthur et le japonais Akihiko Hoshide. Ils passeront tous les quatre, 6 mois dans la station spatiale après avoir effectué 24 heures de vol. Au bout de trois mois, Thomas Pesquet prendra le commandement du vaisseau, devenant ainsi le premier Français à ce poste.

Présentation de Thomas Pesquet

Thomas Pesquet est un astronaute français né en Seine-Maritime (Rouen) le 27 février de l’an 1978. En 2001, il décroche son diplôme d’ingénieur aéronautique à Toulouse. L’année qui suit, il se lance dans un programme de Master Spécialisé en Aéronautique de l’École Polytechnique de Montréal au Canada. Thomas Pesquet va ensuite occuper de nombreux postes au sein du secteur aéronautique et spatial et au Centre National d’Études Spatiales ou CNES. Ces expériences l’ont amené à devenir en 2005 un pilote de ligne.

En 2009, Thomas Pesquet faisait partie des six lauréats présélectionnés pour la formation du troisième groupement d’astronautes européens de l’Agence Spatiale Européenne. Le 17 novembre 2016, il décolle à bord du Soyouz MS-03. Il s’agit d’une mission spatiale lancée depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Au cours de cette dernière, l’astronaute a effectué de nombreuses expériences pour le compte du CNES et de la NASA.

En 2020, Thomas Pesquet participe à une seconde mission intitulée Crew Dragon à bord d’un véhicule spatial construit par le géant SpaceX. De ce fait, il deviendra le premier Européen y prenant part. Crew Dragon deviendra par la suite Alpha, suite à une modification de l’Agence Spatiale Européenne.

Origines du terme Alpha

Le nom Alpha vient d’une tradition française qui consiste à nommer les missions spatiales en référence aux étoiles et aux constellations. Cette appellation a été suggérée 47 fois sur les 27.000 candidatures adressées à Christelle De Larrard dans le cadre du concours de l’ESA. Alpha fait référence au système planétaire et stellaire Alpha du Centaure.

Selon Thomas Pesquet, ce nom se rapproche de sa première mission Proxima de six mois sur la Station Spatiale Internationale ou ISS. En référence à cette mission, l’étoile Alpha est la deuxième étoile la plus proche du système solaire. De plus, l’appellation Alpha est une lettre grecque, synonyme de l’excellence recherchée dans cette exploration spatiale.

Le rôle de Thomas Pesquet dans la mission

Le rôle de Thomas Pesquet dans cette mission de 6 mois sera de s’occuper des opérations de maintenance technique de la Station Spatiale Internationale. Il y mènera aussi une centaine d’expériences scientifiques. Ces expériences seront effectuées dans un laboratoire de recherche sous orbite, sans attraction terrestre. La mission Alpha permettra également d’étudier et de préparer des missions en direction de la lune et de la planète Mars.

Quelques expériences scientifiques de la mission Alpha

Thomas Pesquet pilotera le projet Dreams dans le cadre de ses expériences scientifiques. En collaboration avec les hôpitaux de Toulouse, il étudiera le sommeil de ses camarades astronautes. En effet, dans l’espace, les astronautes assistent au lever et au coucher du soleil 16 fois en une journée. Cela perturbe donc les paramètres physiologiques, obligeant alors le corps à s’accorder à des conditions nouvelles. La maîtrise de ce processus est donc un enjeu pour la préparation des prochaines missions plus longues sur la lune et sur Mars.

L’astronaute Thomas Pesquet devra également conduire dans l’espace l’expérience Cerebral Ageing. En collaboration avec l’institut Pasteur, Sup’Biotech et Space Tango, il s’agira pour lui de comprendre les mécanismes de vieillissement du cerveau à une échelle moléculaire. Plus précisément, la Station Spatiale Internationale offre un parfait environnement pour comprendre ce mécanisme et étudier l’impact des radiations spatiales sur la physiologie humaine.

L’étude moléculaire du cerveau ne peut se dérouler sur des organismes vivants. Par conséquent, au cours de cette étude, il aura recours à des organoïdes cérébraux. Il s’agit de structures 3D contenant des cellules neuronales et certains types de cellules présentent dans un cerveau humain en développement.

Les résultats de cette étude permettront d’en savoir plus sur certaines maladies génétiques, qui provoquent chez les enfants un vieillissement prématuré. Cette étude permettra également de mieux comprendre l’impact de la pesanteur et d’une longue exposition aux radiations sur les cellules des astronautes. Cela facilitera la préparation des prochaines virées spatiales.